En tant que chrétien, pourquoi s’intéresser au judaïsme ?

Chez Abbé Gilles par divers moyens je cherche à défendre la vie, à encourager la foi chrétienne, à faire valoir la tradition catholique, à édifier le Mariage en son lien au Créateur, à encourager les familles et les individus, et à appuyer les disciples missionnaires de Jésus.  G.S.

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« QUI RENCONTRE JÉSUS CHRIST RENCONTRE LE JUDAÏSME »

Jean Paul II, repris par Benoît XVI*

https://rencontresjuifschretiens.wordpress.com/category/source/

« L’enseignement de Notre Seigneur, à titre de rabbi, était un commentaire continu de la liturgie synagogale, si bien que la mémoire des apôtres était nécessairement organisée en référence constante aux lectures des shabbats » Citation d’après le Père Frédéric Guigain, « Exégèse d’oralité I », page 182

On peut tenter d’expliquer en quelques paragraphes l’influence du judaïsme sur le christianisme et la relation entre Israël et l’Eglise : En tant que chrétien, pourquoi s’intéresser au judaïsme ?

Le christianisme

  • Le judaïsme nous permet de mieux lire les Evangiles : ainsi nous comprenons mieux les gestes et les paroles de Jésus ; nous pouvons voir ce qu’il a repris du judaïsme et ce qu’il a ajouté ou modifié. 

  • Le judaïsme nous aide à comprendre les fêtes chrétiennes : Pessah nous aide à comprendre Pâques, Shavouot Pentecôte, Kippour le Vendredi Saint, Soukot les fêtes des Rameaux et de la Transfiguration…

  • Le judaïsme nous aide à aller plus loin dans la compréhension des sacrements, en particulier celui de la messe. La circoncision nous aide à comprendre le baptême ; Roch HaChana et Kippour nous aident à comprendre le sacrement de Réconciliation ; la liturgie du shabbat et celle de Pessah nous aident à comprendre l’Eucharistie… La messe reprend en un seul moment (la célébration de la Parole et du repas) deux rassemblements liturgiques juifs : d’une part la liturgie de la Parole dans les offices à la synagogue, et d’autre part la liturgie familiale du repas sabbatique ou du repas pascal.(1)

  • Nous sommes de la descendance d’Abraham, « notre père à tous » (Romains 4,16). « Il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance à jamais » (Le Magnificat)(2).

La prière

  • Grâce au judaïsme nous pouvons mieux comprendre de quelle façon Jésus a vécu la prière à la maison, premier lieu liturgique, premier lieu de transmission de la religion.

  • Le judaïsme peut nous aider à mieux vivre la prière en communauté. En effet on peut aller à la messe sans rencontrer personne alors qu’on peut difficilement participer à un office à la synagogue de manière anonyme. Le temps passé à la synagogue lors du shabbat pour nous aider à reconsidérer notre façon de vivre le dimanche, le plus souvent réduit à une heure furtive de célébration communautaire.

Le couple et la famille

  • Le judaïsme nous montre quel est le regard de Jésus sur la famille. Le judaïsme prend en compte les enfants, le père, la mère ; et les membres de la famille défunts.

  • Le judaïsme nous montre quel est le regard de Jésus sur le couple, lieu de présence de Dieu (la Shékhina).

La connaissance religieuse

  • Le judaïsme nous permet de savoir un peu comment Jésus a été éduqué car il est visiblement imprégné de la pédagogie juive de la transmission (les fêtes par exemple ont un but pédagogique en direction à la fois des enfants et des adultes).

  • Le judaïsme nous enseigne beaucoup sur la Bible. En effet, le premier pilier de la synagogue est l’étude (le second la prière et le troisième la charité) ; aussi, chaque juif ayant eu une éducation religieuse est capable de commenter la Torah.

  • Le judaïsme nous aide à mieux connaître de quelle manière Jésus a étudié et enseigné. En effet dans le judaïsme on ne peut pas et on ne doit pas étudier seul. Il faut être au minimum deux pour pouvoir échanger. Et puis, lors d’un enseignement du rabbin il est possible et recommandé de l’interrompre pour poser des questions, ou même contester ce qu’il enseigne.

Cohérence de vie de chaque instant

  • Le judaïsme nous montre comment Jésus vivait la sanctification de la vie dans sa globalité et non pas seulement lors de moments religieux ou dans des lieux religieux. En effet le judaïsme englobe tous les détails du quotidien de la vie, notamment par les mitzvot (que l’on peut traduire par « commandements »).

  • Le judaïsme peut nous apprendre à introduire dans notre maison (« l’église domestique ») le sens du sacré. En effet, depuis la destruction du Temple, c’est la maison familiale qui est devenue le « Temple » ; c’est autour de la table (du shabbat, de Pessah) que se déroulent les cérémonies qui avaient lieu au Temple. Dans le judaïsme la table a remplacé l’autel et le père de famille fait fonction de Grand Prêtre.

  • Le judaïsme nous apporte des éclairages utiles et concrets sur notre comportement par rapport à l’argent, à la sexualité, aux relations sociales.

L’organisation de la communauté religieuse

  • Le judaïsme nous donne de précieuses indications sur l’atmosphère religieuse dans laquelle Jésus a vécu (même si le judaïsme d’aujourd’hui est un peu différent de celui de l’époque du Christ du fait notamment de l’absence de Temple et de prêtres). Nous pouvons ainsi mieux comprendre l’organisation religieuse d’une communauté juive et la place des laïcs au temps du Christ. En effet, le rabbin n’est pas prêtre, il est une autorité religieuse du fait de son savoir et de son ordination et celle-ci n’est pas un sacrement. Aussi, en cas d’absence de rabbin, un laïc peut le remplacer aussi bien pour enseigner que pour diriger l’office, célébrer une bar mitsva (entrée dans la majorité religieuse à treize ans) ou un mariage. De plus l’office peut être mené à tour de rôle par n’importe quel homme dès sa bar mitsva.

  • Le judaïsme nous fait mieux connaître la place de Marie, la mère de Jésus dans la liturgie domestique. La place de la femme en tant que reine de la maison lors du shabbat lui donne un rôle essentiel que personne ne peut tenir à sa place. C’est par exemple elle qui allume les bougies qui indiquent l’entrée dans le temps du shabbat à la maison. C’est à elle que son mari adresse à voix haute la lecture de l’éloge de « la femme vaillante » (Proverbes 31,10-31).

Le peuple de Dieu

  • Le judaïsme de l’époque du Christ a donné naissance au christianisme ; il est sa matrice. Comment peut-on ne pas s’intéresser à sa propre mère ? « relation indissoluble qui relie le christianisme à la religion juive comme à sa matrice éternellement vivante et valable » (Benoît XVI)(3)

  • Les juifs sont « nos frères aînés » (Jean Paul II)(4) Comment peut-on ne pas s’intéresser à son grand frère ? En nous intéressant au judaïsme, nous n’allons pas devenir juifs (sauf si nions ou relativisons la divinité du Christ) mais cela va au contraire nous aider à être plus conscients de notre identité chrétienne.

  • L’arbre retrouve sa terre. Le fils retourne auprès de son frère aîné, chez son père. Le père invite le grand frère à se réjouir avec son petit frère : « Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ; mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé. » (Luc 15.31-32)

  • Le judaïsme est la religion du peuple de Dieu et en tant que chrétiens nous nous sommes incorporés au peuple juif, Israël(5). « L’on ne peut recevoir l’Esprit de Jésus qu’à la condition stricte de partager l’espérance d’Israël et d’y accéder (…) Le baptême (…) est une incorporation au Christ. Mais il est aussi, en même temps et indissolublement, une incorporation à Israël »(6). Il n’y a dans cette relation aucune supériorité ou infériorité, aucun prosélytisme, mais plutôt complémentarité et convergence. « « Vous n’étiez pas du peuple ; maintenant vous en êtes, vous êtes le peuple que Dieu s’est acquis. » (Voir Isaïe 54,1-3 ; 55,5) Il n’y a là aucune substitution, mais une agrégation au peuple (…). » (Cardinal Jean-Marie Lustiger)(7).

L’amour

  • Le judaïsme nous enseigne de manière précise comment aimer, et nous, chrétiens, tellement persuadés de tout savoir sur le sujet de l’amour, n’accordons plus aux juifs que l’idée de justice sans leur imaginer la moindre notion de miséricorde et de compassion. En effet, pour les juifs, il ne suffit pas de devoir aimer mais il importe surtout de savoir de quelle manière pratiquer concrètement ce commandement. Pour les juifs, la réponse est dans les mitsvot qui indiquent précisément comment se comporter : l’amour de Dieu et l’amour du prochain demandent de la « justesse » dans l’intention et dans l’action.

  • Le judaïsme nous permet de mieux définir la justice qui ne peut être séparée de l’amour. En hébreu le mot « justice » se traduit –entre autres- par « tsedek », qui a donné tsedaka : la charité comme acte de justice. En effet, dans le judaïsme, donner et aimer constituent des actes de justice. Pour les juifs, celui qui est apprécié pour sa bonté est appelé « Juste ».

Le Christ

  • Le judaïsme -même si les juifs en général n’en sont pas conscients- illumine le Christ, le Messie. L’Eglise est fondée sur la déclaration de Pierre à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ». Or Jésus n’est pas un messie venu de nulle part, il est le Messie d’Israël. Nous intéresser au judaïsme nous permet de mieux connaître la personne du Christ à travers son peuple, Israël, le peuple de Dieu. (à l’époque de Jésus la notion de messie signifie un descendant de la dynastie de David, oint comme roi, et qui devra restaurer la souveraineté d’Israël, donc libérer son peuple de l’occupant romain)

  • Le Christ-Messie ne s’adresse pas directement à toute l’humanité mais d’abord à son peuple Israël et par son peuple à l’humanité. L’Eglise est d’abord constituée de juifs (les apôtres) qui s’adressent à l’humanité. On pourrait dire que l’humanité entre dans ce groupe de juifs qui ont reconnu le Messie et qu’ainsi, d’une certaine manière, l’humanité entre dans le peuple de Dieu, Israël.

  • Le judaïsme a beaucoup à nous apprendre sur l’humanité du Christ, sur son identité juive : sa religion, sa culture, son Histoire, sa terre…

  • Le judaïsme a beaucoup à nous apprendre sur la divinité du Christ. En effet Jésus est « vrai homme et vrai Dieu »(8) et « Il est Dieu né de Dieu » (Credo). Aussi nous ne pouvons pas parler de sa divinité sans nous intéresser au sens du mot « divinité » dans le judaïsme.

La Trinité et le Nom de Dieu

  • Le judaïsme nous éclaire sur le sens du mot Dieu et par conséquent sur la Trinité (sachant que la notion de Trinité telle qu’elle est professée par la foi chrétienne est étrangère au judaïsme). Nous ne pouvons prétendre connaître Dieu sans avoir quelques connaissances des traductions de ce mot dans la Bible hébraïque. Le judaïsme nous éclaire sur la Trinité en nous éclairant notamment sur la distinction entre « Elohim » (le Dieu Créateur) et « Ha Chem » (le Tétragramme ou « Le Nom » révélé au Sinaï et imprononçable en-dehors du Temple). Et le Saint-Esprit peut sans doute être rapproché du mot « Shekhina » (la présence divine).

  • Le judaïsme nous rappelle l’inaccessibilité de Dieu. Il serait trop simpliste de se contenter de traduire un mot par un autre, un mot chrétien par un mot juif. La Vérité est plus subtile et ne se laisse pas enfermer dans des mots ou des pensées. Le judaïsme est une religion vécue où l’on n’étudie pas la théologie car on ne parle pas de Dieu mais on s’adresse à Lui par la prière et l’application de sa Volonté, c’est-à-dire de ses commandements.

  • Le judaïsme nous apprend à sanctifier le Nom de Dieu. Les Protestants disent « le Seigneur », « l’Eternel », « Jéhovah » ou « Iéovah ». Les catholiques disaient « Yahvé » et maintenant -comme la plupart des Protestants- disent « le Seigneur ». Ces traductions du Tétragramme יְהוָה sont aussi éloignées les unes que les autres du mot hébreu יְהוָה. Les juifs, respectueux du mystère divin, n’essaient pas de traduire le Nom sacré. Pour parler de Dieu ils disent « Ha Chem » (Le Nom), et pour s’adresser à Lui dans les prières ils disent « Adonaï », Seigneur.

Jésus et Dieu

  • Le judaïsme est la religion de Jésus ; il est juif.

  • Jésus n’est pas le fils d’un dieu inconnu mais le Fils du Dieu d’Israël. Comment connaître « le Dieu d’Israël devenu le Dieu des nations » (Cardinal Ratzinger)(9) sans connaître « le peuple qui porte son Nom » (Ecclésiastique ou Siracide 36, 17) ?

Notes :

* Jean Paul II à Mayence en 1980, citant les évêques allemands ; Benoît XVI à Cologne en 2005. Dans la revue « Sens » année 2006 n° 7/8, page 456.

(1) Voir le livre du Cardinal Lustiger, La Messe, Bayard Editions, 1988, page 33.

(2) Luc 1, 46-55

(3) Rome, catéchèse du mercredi 28 juin 2006.

(4) Le 13 avril 1986 lors de sa visite à la synagogue de Rome.

(5) Le peuple de Jésus, c’est Israël. Ce mot a dans ce texte bien sûr le sens de peuple hébreu ou peuple juif. Le terme Israël n’a donc pas ici le sens restreint et particulier d’Etat d’Israël. Israël en tant que peuple élu a un sens sacré alors que l’Etat d’Israël est un Etat comme tous les Etats.

(6) Cardinal Jean-Marie Lustiger, La Promesse, Editions Parole et Silence, 1999, page 99.

(7) La Promesse, page 132.

« C’est par et dans le Christ que les païens entrent à leur tour dans l’élection d’Israël, par le baptême. Le Cardinal Lustiger fait remarquer à ce propos qu’au temps du Christ, le baptême pouvait être pratiqué en milieu juif sur les prosélytes ; il s’agissait alors de leur proposer un rite de substitution à la circoncision, à laquelle beaucoup d’entre eux répugnaient (p. 87). L’incorporation des païens à Israël était donc déjà pratiquée, et sans doute bien plus aisément que dans le judaïsme actuel, avant la prédication de Jésus. Mais le Christ accomplit pleinement cette extension de l’élection d’Israël à toute l’humanité parce qu’il s’est lui-même soumis au rite du baptême de Jean : il a voulu montrer, par cette humble démarche, que l’élection n’est pas un dû dont on pourrait se glorifier, mais un don qui reste toujours à recevoir, de la part d’Israël et de la part de l’Église, comme une pure grâce. En permettant à tous d’entrer dans l’histoire du salut, Jésus invite Israël lui-même, le peuple élu par excellence, à pour ainsi dire « remettre » sa propre élection dans les mains de Dieu, reconnaissant ainsi qu’elle n’est pas sa propriété, mais qu’elle est appelée à être accordée à tous les hommes. « Pour le païen pécheur, c’est une grâce que d’avoir accès dans le Christ à la richesse d’Israël ; et pour le juif qui doit lui aussi se reconnaître pécheur par rapport à la Loi, la venue du païen lui démontre la gratuité et la fécondité du don qu’il a reçu » (p. 139). Le Christ vient donc accomplir l’élection en la renouvelant et en l’élargissant au monde entier. Dans cette perspective, et les Juifs et les païens doivent la recevoir comme un don gracieux, sans aucun mérite de leur part. »

(revue-resurrection.org)

(8) Catéchisme de l’Eglise Catholique § 464

(9) L’unique alliance de Dieu et le pluralisme des religions, Editions Parole et silence, 1999, pages 11 et 87.

Nous remercions le Cardinal Philippe Barbarin, le Père Michel Remaud, le Père François Lestang, le Père Rafic Nahra et le Père David Neuhaus qui ont bien voulu relire ce texte.

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Prière de Jean Paul II à l’intention du peuple juif

dormition1« Dieu d’Abraham, Dieu des prophètes, Dieu de Jésus Christ, en toi, tout est contenu; vers toi, tout se dirige ; tu es le terme de tout.

Exauce notre prière à l’intention du peuple juif qu’en raison de ses pères, tu continues de chérir.

Suscite en lui le désir toujours plus vif de pénétrer profondément ta vérité et ton amour.

Assiste-le pour que, dans ses efforts pour la paix et la justice, il soit soutenu dans sa grande mission de révélation au monde de ta bénédiction.

Qu’il rencontre respect et amour chez ceux qui ne comprennent pas encore ses souffrances, comme chez ceux qui compatissent aux blessures profondes qui lui ont été infligées, avec le sentiment du respect mutuel des uns envers les autres.
Souviens-toi des générations nouvelles, des jeunes et des enfants : qu’ils persistent dans la fidélité envers toi, dans ce qui constitue l’exceptionnel mystère de leur vocation.

Inspire-les pour que l’humanité comprenne par leurs témoignages que tous les peuples ont une seule origine et une seule fin : Dieu, dont le dessein de salut s’étend à tous les hommes.

Amen. »
Emplacement du ghetto de Varsovie, 11 juin 1999

Voir tous les textes au lien suivant : 

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Chez Abbé Gilles par divers moyens je cherche à défendre la vie, à encourager la foi chrétienne, à faire valoir la tradition catholique, à édifier le Mariage en son lien au Créateur, à encourager les familles et les individus, et à appuyer les disciples missionnaires de Jésus.  G.S.

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© 2004-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

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Relations de citoyens entre eux perturbées par des différences idéologiques, religieuses, sociales, et autres

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On ne peut pas éviter de parler des kamikazes musulmans radicaux.... 

Au milieu du 20e siècle en Europe un genre de génocide visait les juifs. À l'origine ce sont des préjugés qui se sont transformés en idéologie raciste pour enfin aboutir dans l'Holocauste. Le 20e siècle a vu naître de la violence invoquant cette fois des principes islamistes fondamentaux et en général les pays occidentaux en sont la cible. Les guerres mondiales du 20e siècle avaient détruit l'Empire Ottoman et les pays islamiques s'en étaient trouvés désemparés. Depuis lors dans nos pays occidentaux il est souvent question d'islamophobie, c'est-à-dire, de discrimination injuste envers des personnes musulmanes. Pour mieux comprendre pourquoi il y en a en occident qui s'en prennent aux personnes manifestemment musulmanes, il faut se rappeler de quelques faits. 

Des kamikazes juifs ou chrétiens...? ... non, pas vraiment.... 

Très rarement ou jamais des juifs s'en prennent aux non-juifs pour les tuer ou détruire leurs immeubles. Il y a sans doute des exceptions en Israël où l'occupation et le déplacement de populations est une politique de l'état.

Très rarement ou jamais des chrétiens vont tuer des non-chrétiens ou détruire leurs immeubles. 

Dans un rare attentat du genre, le criminel qui se déclarerait motivé par sa foi chrétienne serait vu insensé.

Il y a apparemment maintenant en Inde des Hindous radicaux qui pratiquent ce genre de violence aussi.

Les musulmans de doivent-ils pas dénoncer les kamikazes musulmans radicaux? 

Ce sont les kamikazes musulmans qui détruisent des immeubles publiques et églises en invoquant l'Islam. Les médias nous font savoir que dans les mosquées de l'occident il y a de plus en plus de prédicateurs itinérants qui apportent une indoctrination de "radicalisation" des musulmans contre "les infidèles" - les non-Musulmans. 

Rares sont les voix de personnes ou d'institutions publiques ou politiques musulmanes qui se prononcent contre cette violence. Pourquoi se surprendre que peu à peu des citoyens deviennent méfiants envers des musulmans? À tout moment, ces con-citoyens pourraient-ils se tourner contre nous? 

Quoi faire devant les musulmans qui revendiquent la "Loi de Charia" chez nous?

Désormais des citoyens musulmans exigent que nos institutions publiques et sociales reconnaissent la "Loi de la Sharia" - ne faut-il pas craindre qu'un jour cette loi de l'Islam pourrait remplacer nos codes anglais et français actuels, favorisant le Musulman contre le non-Musulman? La Charia est contraire à la démocracie. 

Nous devons certainement prendre soin de ne pas pratiquer de discrimination injuste contre toute personne, y compris les musulmans. Cependant, nos relations dans le grand public pourraient s'améliorer si davantage de musulmans se déclaraient contre les attentats ainsi que du mouvement de radicalisation de l'Islam. On peut s'imaginer qu'ils pourraient s'abstenir de le faire par crainte de représailles de la part des radicaux. 

Et voilà pourquoi nous en sommes là où nous en sommes.... 

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La "radicalisation" des musulmans partout dans le monde depuis 1928 

Il faut connaître le mouvement de "l'association des Frères musulmans" qui à partir de 1928 chercha à rétablir dans le monde un caliphat (état islamique) après la défaite et la disparition du caliphat de l'Empire Ottoman lors de la Première Guerre Mondiale. Ce mouvement fait la promotion avec zèle et vigueur d'une interprétation littérale des versets du Coran qui préconisent la conquête du monde pour l'Islam et la soumission par force de toute personne qui refuse de se convertir à l'Islam. Tous les moyens sont alors bons, y compris la violence. 

👉 L'INTRODUCTION DE LA CHARIA DANS LA CONSTITUTION ÉGYPTIENNE:
SES CAUSES ET SES CONSÉQUENCES SUR LA LAÏCITÉ

MÉMOIRE PRÉSENTÉ COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAÎTRISE EN SCIENCE POLITIQUE PAR ANNIE FRÉCHETTE - AVRIL 2010 - UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

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👉 Expansion de l'islamL'expansion de l'islam désigne la politique de conquête arabe du milieu des années 630 et l’expansion concomitante de l'islam au VIIIe siècle.

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VivRe ensemBLe - HIVER 2012 - VOLUME 19, N° 64
BULLETIN DE LIAISON EN PASTORALE INTERCULTURELLE • CENTRE JUSTICE ET FOI

Lire ces articles au complèt :           👉  https://cjf.qc.ca/wp-content/uploads/upload/ve_bulletins/48_Vol_19_No_64_Contrer-islamophobie.pdf

Appréhender les contours de l’islamophobie pour la contrer - par Mouloud Idir

• Naïma Bendriss - En marge de la société: les arabes et les musulmans
• Entretien avec le sociologue Vincent Geisser - Lutter contre l’islamophobie, c’est défendre les valeurs de la France
• Karoline Truchon - Sortir des représentations fondées sur des préjugés pour lutter contre l’islamophobie
• Leïla Benhadjoudja - Des voix féministes dans l’islam: le cas du féminisme islamique dans les États musulmans et en contexte migratoire
• Élisabeth Garant - Recension de livre: Évincer les musulmans de l’espace politique
•Gregory Baum - Recension de livre: La mort musulmane en contexte d’immigration et d’islam minoritaire

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👉 L’islamophobie est bel et bien du racismePar Dalila Awada

19 mars 2019 | mise à jour le: 2 avril 2019

Il devient de plus en plus difficile de nier l’existence de l’islamophobie, ce racisme qui vise les personnes de confession musulmane. Pourtant, même après un épisode aussi spectaculairement tragique que celui ayant eu lieu à Christchurch vendredi dernier, il se trouve encore des gens pour remettre en question l’existence de l’islamophobie, ou alors son illégitimité. Je propose de retourner à la base du phénomène et de réaffirmer qu’il s’agit d’une forme de racisme grave. Plusieurs nient l’existence de l’islamophobe à partir de ce raisonnement: l’islam n’est pas une race, donc l’islamophobie n’est pas du racisme. L’islam n’est effectivement pas une race. Il n’en demeure pas moins que les personnes de confession musulmane sont confrontées à des actes et des paroles racistes, précisément parce qu’elles sont musulmanes.

Lire l'article au complèt :            👉 https://journalmetro.com/actualites/national/2255913/lislamophobie-est-bel-et-bien-du-racisme/

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